Mireille Bugat

Mireille Bugat

jeudi 20 février 2014

Municipales 2014. Ecartée à cause de son âge Une dissidente à droite sème la pagaille à Antony Jila Varoquier Le Parisien du 06 février 2014. C'est par une affiche collée sur la permanence du CCAS d'Antony, jeudi matin, que Mireille Bugat, conseillère municipale à la pauvreté de la ville, a appris que sa délégation lui avait été retirée : « Pas un mot, pas un coup de fil de la municipalité », s'étonne-t-elle encore. La mesure a été prise par le maire sortant, Jean-Yves Sénant (UMP) après qu'elle a annoncé la création de sa propre liste autonome : « j'y pensais depuis de nombreux mois, assure Mireille Bugat. Depuis que le maire a voté une fosse de plongée à plusieurs millions d'euros alors qu'il refuse de me donner une enveloppe plus importante pour aider les pauvres gens de la ville ». Liste apolitique Cette nouvelle liste « apolitique et centrée sur des problèmes locaux » se dit « confiante » sur sa capacité à disposer rapidement des 49 noms nécessaires pour se présenter. Et pensent même pouvoir se maintenir au second tour. Mais l'affirmation fait sourire celui qui a été élu dès le premier tour en 2008 : « Ca ne m'inquiète absolument pas», lance I'UMP Jean-Yves Sénant, dans un éclat de rire, avant de s'expliquer : « Comme beaucoup d'autres communes, j'ai décidé de ne pas reconduire les conseillers de plus de 70 ans, pour donner un peu de sang neuf », confirme-t-il, « Moi-même, je m'arrêterai à ce mandat, puisque j'aurai 73 ans dans six ans. Mme Bugat a simplement plus mal réagi que les quinze autres. Je ne peux pas garder quelqu'un qui appelle tout le monde à voter contre moi, j'ai donc dû lui retirer sa délégation ». La gauche, quant à elle, en profite pour dénoncer les méthodes du maire sortant : « C'est scandaleux de limiter l'âge à 70 ans et d'autant plus hypocrite, que Jean-Yves Sénant ne se l'impose même pas à lui-même, s'étonne François Rivet (PS), tête de liste socialiste. Je m'étonne aussi que I'UMP locale appelle à l'union autour de l'ancien maire, Patrick Devedjian. Et non de l'actuel. C'est à se demander qui dirige vraiment la ville ».

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